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Ernest Klausz


Né(e) en: 1980

Né en 1896 à Eger, en Hongrie, Ernest Klausz commence des études à l’École polytechnique
de Budapest. La guerre le contraint à les interrompre. Toutefois, cette formation scientifique
n’est sans doute pas étrangère au fait que le peintre/décorateur s’attache toujours à associer
étroitement art et technique. À Budapest, muni des encouragements du peintre József Rippl-
Rónai, il embrasse une carrière de peintre; Depuis 1919, Klausz est intéressé par «la peinture
en mouvement» qui «permet et demande la collaboration de la musique, de la poésie, au
centre desquelles se trouve l’homme, acteur, chanteur ».

Fuyant le régime autoritaire et antisémite instauré en Hongrie, depuis 1920, par l’amiral
Miklós Horthy, Klausz prend l’exil en 1923 et se rend à Berlin où se trouve déjà une
importante communauté d’artistes hongrois.  Klausz n’est pas à Berlin un artiste «solitaire» et
«isolé» : les dessins de spectacles qu’il donne pour accompagner les chroniques lyriques et
dramatiques des Velhagen und Klasings Monatshefte montrent bien qu’il fréquente
assidûment les spectacles que lui propose la scène berlinoise. D’autres croquis pour ce
périodique révèlent qu’il se rend dans les lieux à la mode de la capitale allemande et qu’il peut
être aussi le portraitiste de personnalités en vue du monde artistique. : il illustre un de ses
articles sur «Audition colorée et art absolu» d’une composition abstraite au titre évocateur :
Musique peinte (Gemalte Musik)  C’est donc pourvu d’une solide expérience théâtrale et
d’une réflexion nourrie par les idées qui ont cours à Berlin que Klausz quitte l’Allemagne
devant la montée du nazisme pour se rendre en France, en 1931.

Dans les premières années de son séjour à Paris, Klausz fait la rencontre de deux
personnalités : le peintre Henry Valensi et le directeur de l’Opéra, Jacques Rouché. Le
premier fonde le 4 mars 1932, avec Charles Blanc-Gatti, Gustave Bourgogne et Vito
Stracquadaini, le groupe des peintres musicalistes dont Klausz est l’un des premiers
membres . Quant au second, il dirige l’Opéra depuis 1914 et montre un grand intérêt pour les
relations entre la scène et l’image projetée qui ont eu les honneurs de l’Exposition
internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 :
Klausz est donc un des inventeurs des projections au théâtre. Ce travail technique
s’accompagne aussi d’une démarche artistique qui le différencie de Frey : alors que le
décorateur de Monte-Carlo reproduit sur ses plaques les esquisses conçues par d’autres,
Klausz crée le décor avant de s’appliquer ensuite à le projeter. Le résultat tient d’ailleurs
certes du décor, mais aussi de l’œuvre d’art que l’artiste n’hésite pas à exposer hors des
enceintes du théâtre et sorti du contexte du spectacle. Moyennant la permission du directeur
de l’Opéra, Klausz présente donc ses décors pour La Damnation de Faust (1933), Hamlet
(1934) ou Don Juan (1934) lors des expositions des peintres musicalistes

.

Peu à peu, enfin, Klausz élabore un appareil théorique qui accompagne sa démarche
artistique. Dès 1934, en vue de l’Exposition internationale des arts et techniques qui doit se
tenir à Paris en 1937, il propose à Rouché de créer «un opéra d’ordre plus élevé qui serait le
résultat de la collaboration organique de la musique, de la poésie, de la danse et de la peinture.

Acteur majeur du musicalisme, nombres de ses oeuvres sont conservées et exposées dans
différents musées, notamment le Centre Beaubourg à Paris.

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