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Robert Malaval


Né(e) en: 1980

Robert Malaval, né le 29 juillet 1937 à Nice (France) et mort le 8 ou le 9 août 1980 (à
43 ans) à Paris, est un artiste « glam rock » que l'on présente souvent comme le créateur
d'une version française du pop art.

À l'âge de 16 ans, Robert Malaval découvre la peinture, notamment celle de Van Gogh et le
mouvement surréaliste. Il entame un séjour « initiatique » à Paris en 1956. À son retour, pour
des raisons idéologiques (« le retour à la terre »), il s'installe à la campagne avec son épouse,
au hameau des Coues près d'Oraison (Alpes-de-Haute-Provence) où il se lie d'amitié avec le
peintre Louis Trabuc. .

En 1961-1962, les Carnavaliers de Nice l'inspirent.

Dans ses œuvres apparaît alors une
matière informelle, fabriquée avec des reliefs de papier mâché encollé et peint en blanc à
l'huile, « métaphore d'un mal proliférant et inévitable ». Cette technique le conduit à réaliser
une série d’œuvres qu’il intitule des « Aliments blancs ». Cette série, qui donne à voir au
spectateur une atmosphère calme, annonce les angoisses profondes de l’artiste. Cette œuvre
est accompagnée par des sons qu’il réalise lui-même. Toutes ses œuvres sont accompagnées
d’une musique rock. Il est l’un des seuls artistes à avoir pris en compte la culture rock dans
son travail. En 1965, il entreprend un cycle de sculptures et reliefs comme Rose-Blanc-
Mauve. Sa sculpture La Dormeuse, moulage de corps en polyester stratifié, prolonge son
travail de mise en volume sur l’« aliment blanc ».

Malaval réalise plusieurs travaux avec des dessins à l’encre, de l’écriture, de la bande
dessinée, des graphismes méticuleux, de l’humour, de la poésie, des taches et du collage. À
partir de 1969, il abandonne le relief et commence à utiliser de nouvelles techniques. Il fait
naître une série d’empreintes réalisées par des pochoirs déterminés par un modèle vivant, à
même la toile. L’emploi du pochoir et du pistolet permet à Robert Malaval d’appliquer
l’acrylique sur la toile.
Il apparaît en 1970 dans Dim Dam Dom interviewé par Marc Gilbert pour parler de son rêve
de créer une faune en plastique. En 1970-1973, il écrit un livre sur les Rolling Stones, avec
photographies et traductions des chansons, mais ne trouve pas d’éditeur.
En 1973, l’artiste accueille un nouveau matériau, les paillettes. Il l’utilise d’abord comme
simple pigment puis comme matière qui devient sujet du tableau. Le fond noir de ses œuvres,
qui symbolise son vide intérieur, met en relief le mouvement et l’éclat des paillettes. Sa série
« Poussière d’étoiles » devient l’écho de la brièveté de la vie de l’artiste. Il se penche ensuite
sur des dessins pointilleux, des objets déformés et des petits tableaux en relief qui laissent
apparaître un mal-être, un vide, une impression d’insuffisance dans la vie de l’artiste. Son
humeur influe beaucoup sur son travail. Quelque peu ombrageux, il produit des œuvres
jugées glauques, des sculptures « agressives ».
Durant les années 1970, Malaval se dévore lentement. Entre alcool et drogue, il pousse son
corps aux extrémités physiques et mentales. À partir de 1977, lui qui s’ennuie de l’habitude,
de la répétition décide de s’intéresser à l’inconnu, à la rencontre inattendue. Après quelques
expositions dans les musées et les galeries, il s’installe à Carrières-sur-Seine avec des amis
musiciens en 1978.

Fasciné par les thèmes de fin du monde, créant dans l'urgence, Malaval peint ses derniers
tableaux dont Kamikaze fin du monde (1977-1980). Ceux-ci sont exécutés avec une grande
rapidité et constituent, par les paillettes qui se mêlent à la peinture, des sortes de feux
d'artifice qui font de l'acte de peindre « une cérémonie festive et tragique à la fois ». À 43
ans, il réalise son dernier travail, Carte postale du fantôme, après une dernière exposition-
performance organisée par Alin Avila à la Maison des arts et de la culture de Créteil,
« Attention à la peinture - une exposition pirate ».

.

En 1980, sa personnalité multiple, son désir constant de se surprendre lui-même et de se
réinventer, le mène à se suicider d’une balle dans la bouche dans son atelier parisien, qu’il
appelle son « bunker », au 15 rue du Pont-Louis-Philippe. Il laisse derrière lui une
prolifération de matière et un foisonnement de couleurs qui plongent le spectateur dans
l’univers d’un destin tragique. Ainsi qu'il le disait, il a voulu toute sa vie « échapper à l'ennui
de la répétition

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